Nos derniers articles


La Révolution

Réalisme et Révolution

La Révolution, quelle qu’elle soit, où qu’elle apparaisse, est une chimère. Il est facile de la nommer, facile de plaider pour son arrivée et difficile de la connaître. Tel que l’affirme Yadh Ben Achour dans sa leçon inaugurale au Collège de France, la Révolution est, essentiellement, une « espérance » [2]. Une espérance car elle est attendue, une espérance car elle porte inévitablement en elle le changement et l’espoir, mais également une espérance dans son côté inconnu, impénétrable. Quelle méthode pour définir ainsi un événement censé dynamiter le cours de l’Histoire, et, en même temps, le rendre à un ordre rationnel représenté par le Progrès ? Quelle méthode pour savoir ce qu’est et ce que doit être la Révolution comme opposée au simple changement de régime ? 

Sur l’Avant-garde qui vient et son destin historique 

Voici ce que l’on peut retenir de tout cela : jamais le camp révolutionnaire ne doit succomber à la tentation obsidionale, c’est-à-dire à celle de se considérer comme une forteresse assiégée, ni plus se penser comme la revanche d’un paradis perdu : c’est pourquoi il doit, lorsque c’est exigé, se faire avant-garde, et non arrière-garde. C’est l’antifascisme obsidional de la gauche qui, au cours du XXème siècle (particulièrement en France), a été l’une des complices les plus consacrées du meurtre qu’a subi l’idée, pourtant si forte et si pleine de sens, d’un destin historique révolutionnaire (et, donc, de l’Avant-garde), au profit de la pseudo-tactique (dans les institutions comme dans les rues) et du déclin général de toute perspective stratégique. Cela doit d’autant plus être dit que les élections européennes ont ravivé les élans macabres de convergences, d’union de la gauche, et autres vacuités : la tactique sans direction, le compromis sans stratégie (y compris sur le plan réformiste) est l’horizon incontournable de la gauche depuis la mort du mouvement ouvrier. Basta ! 

Que faire face à la fin de la Pax Americana?

Un bref aperçu de l’émergence d’un monde multipolaire 

Actuellement, il est implicitement suggéré que derrière cette opposition entre une vision unilatérale du monde et une vision multilatérale se joue la survie de nos démocraties et l’exportation de notre modèle. Mais n’avons-nous pas créé nos propres ennemis en voulant s’opposer à l’émergence d’un ordre mondial qui semble inéluctable ? Et si nous avions permis une transition plus lente des anciens Etats communistes vers un modèle libéral, la situation ne serait-elle pas fondamentalement différente aujourd’hui ? 

L’ombre inamovible

On s’interroge actuellement sur la fin déclarée de la Pax Americana.   L’Amérique, qui bénéficiant jadis d’une évolution rapide, nette et couronnée de succès et dont la puissance était de nature à entraîner toute une série de pays dans son sillage, serait en train de perdre l’initiative, serait submergé par le dynamisme vertigineux des autres régions […]

Cinéma, propagande, et émergence multipolaire

Le caractère démocratique du cinéma ne doit pas être compris ici comme le caractère d’un système politique donné, mais véritablement comme une proximité avec les classes populaires, de par sa façon d’être compris et commercialisé. Le cinéma, contrairement à la littérature ou à la musique, ne dépend pas d’une initiation à un langage spécifique, le langage écrit ou musical, pour être compris. Pendant des siècles, les classes populaires n’ont eu guère accès à la littérature, eu égard au faible taux d’alphabétisation qu’avaient nos sociétés. Le langage visuel, le pouvoir des images, se comprennent au premier abord et ce sans besoin d’une particulière formation.

Pour qui est ce Nouvel Ordre Mondial?

Ainsi, la multipolarité sert de main tendue aux forces de gauche locales plus qu'autre chose. Elle n'a pas le pouvoir d'imposer des alliances politiques strictes, idéologiquement étayées comme pendant la Guerre froide, donc l'orientation politique des pays sera toujours basée sur les intérêts financiers. Avec cela à l'esprit, les gauchistes devraient se souvenir pour qui ils veulent se battre. Notre homme n'est ni l'homme d'affaires ni l'homme d'État.

Notre homme est l'ouvrier

Et notre homme est roi.

Ubi solitudinem faciunt, pacem appellant : La drôle de paix des occidentaux

Parce qu’il est clair que les rapports de force sont entrain de changer, et ce n’est surement pas en faveur du “monde libre”, de l’Occident collectif. L’addition de cinq siècles de déshumanisation des quatre quarts de la planète de la part de l’Europe et ses acolytes, dont désormais elle est un fief bon juste à y passer les vacances, va être chère, et encore plus si la conduite des classes dominantes en Occident continuera sur cette attitude.

Retour en haut